Devrait-on consommer des grains ? et comment les consommer.

Bonjour, je suis Lochet Florian naturopathe.

Dans cette première partie sur les grains, nous allons analyser ensemble si les grains sont bons pour nous ou non. Et bien sûr, si c’est aussi simple d’être catégorique sur ce point. Parce qu’on entend les grains, sont bon, puis mauvais, qu’il sont bon que complet et puis en fait pas trop parce que sinon y a des petites choses qui peuvent poser problème bref… Si vous n’êtes pas d’accord avec ce que je vais dire dans cet article, n’hésitez pas à me le faire savoir dans les commentaires et je vous répondrais au mieux pour avancer ensemble. Je ne prétends pas détenir la vérité, cette vidéo n’est que l’aboutissement de mes recherches personnelles.

Je vous ai aussi préparé un fichier pdf de cet article si vous n’avez pas envie de lire ou si vous voulez avoir des notes et une trace écrite de cet article. Le fichier se trouve dans en dessous et en haut à droite.

Est ce que les grains sont bon pour non ou pas ?

Je vous propose déjà une vision différente dans l’analyse de cette question. Nous sommes toujours en train de chercher la meilleure graine pour nous, qu’est-ce que cette céréale, cette légumineuse, cet oléagineux peut nous apporter ? Et comment l’assimiler au maximum pour qu’il soit le meilleur pour notre santé ? Mais on se demande rarement pourquoi telle ou telle graine à ces minéraux ? Ces protéines ? Ces glucides ? Ces lipides ? Et surtout ces anti-nutriments ? Et puis au fond qu’est-ce qu’une graine ?

Qu’est ce que nous dis le petit larousse:

Une graine est un organe dormant qui résulte de la fécondation et du développement de l’ovule chez les plantes à fleurs et qui est apte, après germination, à reproduire un nouvel individu. Ça permet ainsi à la plante d’échapper aux conditions d’un milieu devenu hostile soit en s’éloignant, soit en attendant le retour de circonstances favorables.

Sur wikipedia:

Elle provient d’une transformation de l’ovule fécondé. De ce fait, elle est composée à la fois de parties provenant du sporophyte maternel (les enveloppes de la graine), du gamétophyte (les tissus de réserve de la graine) et du sporophyte de la génération suivante : l’embryon. Elle a un rôle de protection du nouvel individu grâce à son enveloppe souvent durcie (le tégument), et de nutrition grâce à des réserves de substances nourricières (l’albumen ou endosperme). Les graines ont en effet la propriété d’accumuler, sous une forme facile à conserver, des réserves destinées au développement futur de l’embryon. Elles constituent ainsi une source d’alimentation recherchée par les animaux (régime alimentaire granivore).

Donc, déjà, on se rend compte facilement qu’une graine est faite pour se développer, et donner naissance à une nouvelle plante. Elle n’a pas pour fonction de nourrir quelconque animal, contrairement aux fruits par exemple. Maintenant la différence entre une plante et un animal, c’est que l’animal s’il est chassé peut s’échapper, alors qu’une plante est fixée au sol et ne peut donc pas bouger. Et pareil pour ses graines qui ne pourront pas s’échapper face à un prédateur. D’ailleurs, certaines graines ont besoin de ses prédateurs pour être disséminé plus loin, et ainsi élargir la zone de la plante pour pouvoir se multiplier. Ce seront plutôt les plantes à fruits qui utiliseront cette méthode. Une nutrition pour le prédateur en échanges d’une dissémination. Mais pour pouvoir faire ça et se protéger des prédateurs, il faut bien que les graines soient dotées d’armes contre la digestion de leurs composants. Sinon elles ne pourrons plus pousser.

Ces armes seront leurs protections extérieures qui sont constituées du tégument, une carapace de fibres non-digestible autour de la graine COMPLÈTE, donc on la retrouve dans les aliments complets. Et ensuite, toutes les autres armes seront des armes chimiques. Si la graine ne doit pas être mangée, elle développera des substances poisons, évidemment celle-là ne sont pas comestible et on sait de sources sûres qu’il ne faut pas en manger. Mais les autres graines seront un peu plus discrètes et plus compliquées à classer.

Quelles sont les substances connus, contenu dans les graines ?

Les lectines (ou hémagglutinines)

Elles se lient aux glucides et certaines protéines, s’attaquent plutôt à l’intestin grêle et peuvent causer le fameux syndrome de l’intestin qui fuit. Il y a de forts soupçons pour augmenter le risque de maladie auto-immune. Capable aussi d’agglutiner les érythrocytes (globules rouges) dans le sang, d’où leurs deuxièmes noms d’hémagglutinines.

Les saponines

Elles se lient à divers nutriments, inhibent les enzymes digestives, elles sont toxiques pour les animaux à sang froid. Et enfin certaines saponines ont des capacités hémolytiques, c’est-à-dire une capacité à décomposer les globules rouges.

L’acide phytique

L’anti-nutriment le plus connu qui est la forme principale de phosphore stocké dans les graines, et qui se lie aux minéraux, surtout le fer, calcium, zinc, cuivre, magnésium… Il les rend indisponibles à l’assimilation. En sachant que l’acide phytique peut passer dans le sang, il peut donc déminéraliser l’organisme en s’attachant a des minéraux du sang, puis en étant ensuite évacué par les reins.

Les inhibiteurs d’enzyme digestive.

Ils bloquent nos enzymes digestives, et son anti-trypsine, anti-alpha amylase. Conséquence, nous digérons mal les protéines et les amidons, en mangeant l’aliment.

Des substances goitrogènes

Ce sont des substances qui ont une mauvaise action sur la thyroïde.

Les oxalates

Ce lie avec le calcium et le magnésium.

Les tanins

Ceux-là peuvent se lier avec des protéines et diminuer la qualité protéique de l’aliment. Ils peuvent se lier fortement avec le fer, ils peuvent diminuer le taux de croissance, etc.

Ce sont les principales défenses des graines.

Toutes ces protections sont dommageables pour notre santé en général, évidemment plus ou moins selon la dose ingéré. Ces substances toxiques peuvent même devenir des médicaments dans de toutes petites proportions.
Évidemment comme tout médicament, il peut y avoir des effets secondaires, mais ceci ne nous intéresse pas ici.

Vous avez les actions défavorables et favorables de tous ses composants dans le fichier pdf, juste en dessous.

Il est possible de lire que selon les graines, il faut les traiter plus ou moins différemment, car elles contiennent tel ou tel anti-nutriment. On peut voir aussi pleins d’études qui montre l’effet bénéfique pour beaucoup de substances qui sont aussi considérées comme des anti-nutriments comme déjà dit. Ce qui augmente encore la confusion.

Faut-il des anti-nutriments ou pas dans notre alimentation ?

Et bien déjà, on observe en règle général une relation direct entre la quantité de nutriments d’une graines équivalente à une autre, et la quantité d’anti-nutriment. Comme par exemple les pois chiches et le soja, ce sont des graines de tailles équivalente et pourtant la graine de soja contient plus d’anti-nutriments que le pois chiche. Pourquoi ? Tout simplement parce que la graine de soja est plus riche que le pois chiche, ce qui laisse à penser que ces fameux anti-nutriments protecteurs de nos cellules, seraient plutôt destinés à protéger la graine elle-même plutôt que nos propres cellules. Bien évidemment, ça n’engage que moi et c’est toujours la dose qui fera le poison. Vous aurez beaucoup plus de risques d’avoir des problèmes si vous en faites la base de votre alimentation comme les végétaliens, voir végétarien, que quelqu’un qui mange moins de grains et est omnivore. Dans tous les cas, il ne faut pas oublier le but principal d’une graine qui est LA SURVIE DE L’ESPÈCE, ce qui nous donne quand même une bonne indication. C’est pourquoi nous allons maintenant voir ensemble comment diminuer au maximum toutes ces substances, maximiser l’assimilation et l’effet bénéfique des graines.

Où se trouve ses anti-nutriments et comment s’en débarrasser (au maximum).

Les lectines

Que l’on retrouve dans toutes les graines, plus les légumes solanacées (tomate, aubergine, pomme de terre, etc.), dans les produits laitiers et les œufs. Elles sont neutralisées surtout par la cuisson avec des algues et aussi sans algues, mais moins. Un peu moins par le trempage, la germination et la fermentation. Les lectines les plus compliquées à neutraliser, ce sont celles du blé, du soja, des arachides et des légumes.

Les saponines

Dans les légumineuses, les céréales et pseudo-céréales, les oléagineux ou fruits à coque et quelques légumes. Elles diminuent avec la cuisson dans l’eau, le trempage et la fermentation, donc si vous faites les 3, ça diminuera grandement les saponines, elles sont aussi neutralisées par la bile du foie.

L’acide phytique

Que l’on retrouve dans tous les grains et dans la pomme de terre. Elle diminue grâce à la phytase, une enzyme qui détruit l’acide phytique et qui est présente chez les animaux herbivore et granivore, mais chez l’homme nous avons très peu de phytase. Ainsi, nous devons tremper, germer, fermenter et cuire les grains, si nous voulons diminuer un maximum l’acide phytique. Un trempage seulement diminuera très peu le taux (contrairement à ce que l’on entend partout), une germination pourra diminuer le taux de 30 à 80 % suivant la graine. Mais nous pouvons atteindre 98 % en allant jusqu’à fermenter et cuire les graines. À noter que même chez les animaux adapter à manger des grains, s’ils ne sont nourris que de ça, on observe une plus grande excrétion du phosphore dans leurs déchets et un moins bon développement général. Donc même des animaux adapter, ne peuvent pas manger que ça. La vitamine C à la capacité de neutraliser en partie l’acide phytique aussi. Donc n’oubliez pas de manger des aliments riches en vitamine C avec vos grains, comme les légumes à feuilles vertes, le persil, le kiwi, le brocoli, etc.

Les inhibiteurs d’enzyme digestive

Ils se trouvent principalement dans les grains, le soja en contient beaucoup, l’orge, la pomme de terre, etc. Ils sont partiellement neutralisés avec la cuisson et la germination.

Les éléments goitrogènes

On en retrouve dans le soja, les arachides et les légumes crucifères (les choux). Ils sont neutralisés par la cuisson et la fermentation.

Les oxalates

Surtout présent dans les épinards, les graines, la rhubarbe, la blette, le chocolat, le thé noir, etc. Ils sont neutralisés partiellement par la cuisson.

Les tanins

Et enfin, les tanins qui sont présents dans les légumineuses, quelques fruits et légumes, le thé, le chocolat, etc. Ils sont neutralisés par les protéines de la salive, partiellement avec le trempage et la cuisson et environ 90 % avec la germination.

Par conséquent, nous pouvons repérer que ce sont toujours les mêmes choses qui neutralisent ces composants délétères pour la santé et que majoritairement la cuisson à un effet sur presque tous les composants. Évidemment, ça ne suffit pas, il faudra aussi faire tremper au minimum et les faire germer la plupart du temps. Pour ma part, j’essaye au maximum de moulinet mes grains, ensuite de fermenter sous forme de levain. Et enfin, de les faire cuire sous forme de crêpes, gaufres, pains, pancake, etc. La fermentation supprime le maximum d’anti-nutriments, enrichie en vitamines, et la cuisson se charge de détruire les dernier anti-nutriments. Le levain seul est assez acide et aigre, mais c’est une question d’habitude et de combien de temps vous le laissez à fermenter.

L’expérience de Weston price.

Weston PRICE

D’après le Docteur Weston price un dentiste des années 20 qui a était voir différentes tribus dans le monde. Ces tribus n’avaient pas étaient influencer par les occidentaux, et elles étaient toujours sur leur régime traditionnel. Traditionnellement, les grains étaient toujours fermenté, cuits et broyés la majorité du temps. Ils étaient ensuite transformés sous différentes formes de pains, crêpes, bouillis, etc. Le Docteur Weston PRICE a pu voir la différence avec les descendants de ses tribus, qui eux, vivaient en partie ou à 100 % sur l’alimentation occidentale (sucre, farine blanche, confiture, etc.). Ces descendants avaient beaucoup plus de caries, de tuberculose, de malformation du visage, etc.

D’une autre source, certaines tribus faisaient tremper, germer, puis sécher au soleil, ensuite moulu, et enfin transformé sous différentes formes (malheureusement, je ne me souviens pas de la source.). Je vous conseille aussi d’utiliser tous ces procédés à la fois, si vous voulez obtenir un maximum de bienfait de vos graines.

Tout ça à l’air fastidieux, mais c’est très important. Si vous ne voulez ou si vous ne pouvez pas le faire, il existe des grains et des farines de grains (surtout de céréales) qui sont pré germer. Mais cela vous coûtera plus cher à l’achat, si j’ai la possibilité, je vous mettrais à disposition des produits pour pouvoir en commander. Ça dépendra aussi évidemment du type de graines et de céréales, par exemple les fruits à coque ne germerons que très peu, j’essaierais de vous faire une liste pour savoir exactement comment traiter chaque graine, mais je ne vous cache pas que ça demandera beaucoup de travail. Pour les personnes qui ne voient pas ce que je veux dire, je vous ferais d’autres vidéos plus parlantes. Dans ces vidéos, je vous montrerai tout le procédé pour faire par exemple du pain. Je conseille aussi aux personnes qui ont des problèmes intestinaux de retirer le tégument (c’est la peau qui entoure la graine.) car celle-ci peut être très irritante pour les personnes fragiles. Vous pouvez le faire après trempage, ce sera plus facile, ou après germination ou même après cuisson, sinon vous pouvez prendre plutôt du semi-complet, mais ça m’étonnerais que ça germe.

En conclusion

Les grains ne sont ni bons ni mauvais pour nous. Cela dépendra de votre tolérance aux grains, de la préparations préalable que vous aurez effectué. Et enfin, de la quantité ingérée chaque jour. Si vous voulez augmenter l’efficacité de votre trempage, je vous conseil de garder un peu d’eau de trempage à chaque fin de cycle, et de mettre cette eau avec les nouvelles graines. Enfin, rajouter de l’eau pour être bien au-dessus des graines. Je vous conseille aussi de toujours rajouter un peu de jus de citron ou de vinaigre (une cuillère à café). L’acidité aide à activer la fameuse phytase qui se trouve déjà dans le grain. Donc, voilà, on arrive à la fin de cet article, si vous avez aimé cet article et si vous pensez qu’il pourrait intéresser d’autres personnes, n’hésitez pas à le partager. S’il y a des choses que vous n’avez pas comprises, n’hésitez pas à me le dire dans les commentaires. Prenez soin de vous et au prochain article, bye bye.